Bilan Carbone : tout comprendre aux scopes 1,2,3

Vous avez forcément entendu parler des différents postes et catégories comme les scopes 1 2 et 3…

Le Bilan Carbone est un outil de diagnostic. Il permet de comptabiliser et comprendre les émissions de gaz à effet de serre (GES) directes et indirectes de votre entreprise.

La réalisation d’un Bilan Carbone est la 1ère étape dans la transition écologique de votre entreprise. Il s’agit d’une lecture « risques & opportunités ». L’objectif de cette démarche est d’avoir une idée précise de l’empreinte carbone de votre entreprise. Elle ne sert pas à savoir qui est « responsable » mais qui peut « agir ».

En France, la méthodologie Bilan Carbone® est la plus utilisée. A l’international, le GHG Protocol est le reporting le plus reconnu.

La catégorisation des postes émissions en 3 scopes a été proposée initialement par la méthodologie portée par le GHG Protocol.

Scope 1, 2 et 3 : Définition

Dans sa méthodologie, le GHG Protocol catégorise les émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques en 3 scopes :

  • Le scope 1 inclut les émissions directes liées à l’énergie utilisée pour l’activité de l’entreprise (énergie fossiles)
  • Le scope 2 comprend les émissions indirectes liées à l’énergie utilisée pour l’activité de l’entreprise (électricité, vapeur, chaleur, froid, air comprimé, etc.).
  • Le scope 3 rassemble toutes les autres émissions non comptabilisées en scope 1 et 2 mais liées à la chaine de valeur complète, c’est à dire en amont et en aval. Ex : achat de matières premières, de service, déplacements domicile-travail, fret, déchets… Le scope 3 représente généralement la majorité des émissions totales des entreprises. Jusqu’à plus de 98% pour certains clients de Neospera, souvent dans le secteur tertiaire par exemple.

Initialement la méthodologie du GHG Protocol ne mentionnait que les scopes 1 et 2. Ce n’est qu’en 2011 que les émissions de GES du scope 3 ont été spécifiées.

Les méthodes Beges version 5 (reporting réglementaire Français), l’ISO/TR 14069 et la méthodologie Bilan Carbone® proposent depuis le 1er janvier 2023 des catégorisations des émissions de gaz à effet de serre différentes de celles du GHG Protocol. Cependant elles tendent désormais à s’harmoniser.

Les scopes 1, 2 et 3 dans le détail

Scope 1 : les émissions directes liées à l’utilisation de l’énergie

Les postes du Scope 1, qui représentent les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) contrôlées par l’organisation, peuvent inclure les éléments suivants :

  1. Combustion stationnaire : Cela comprend les émissions de GES résultant de la combustion de combustibles fossiles dans les installations fixes de l’organisation, telles que les chaudières, les fours, les turbines, etc.
  2. Véhicules de l’entreprise : Les émissions provenant des véhicules utilisés par l’organisation entrent également dans le Scope 1. Il peut s’agir des émissions des voitures de société, des camions de livraison, des engins de chantier, etc.
  3. Processus industriels : Si l’organisation a des processus industriels spécifiques qui entraînent des émissions de GES, celles-ci sont également incluses dans le Scope 1. Par exemple, certaines industries chimiques ou manufacturières peuvent générer des émissions de CO2 ou d’autres GES lors de leurs processus de production.
  4. Émissions fugitives : Les émissions fugitives résultent de la libération non intentionnelle de GES, principalement des gaz à effet de serre puissants comme le méthane (CH4). Cela peut inclure des fuites de gaz lors de l’extraction, du transport et de la distribution de combustibles fossiles, ainsi que des émissions de gaz provenant de réservoirs de stockage. Il y a aussi les fuites de gaz provenant des climatisations…

Ces postes du Scope 1 représentent les sources d’émissions directes de GES que l’organisation peut contrôler directement. Il est important de les évaluer avec précision afin de comprendre l’impact climatique direct de l’organisation et d’identifier les opportunités de réduction des émissions.

Scope 2 : les émissions indirectes liées à l’utilisation de l’énergie

Les postes du Scope 2, qui représentent les émissions indirectes de gaz à effet de serre (GES) associées à la consommation d’électricité, de chaleur ou de vapeur importée par l’organisation, peuvent inclure les éléments suivants :

  1. Consommation d’électricité : Les émissions de GES liées à la consommation d’électricité importée par l’organisation entrent dans le Scope 2. Cela inclut l’électricité achetée auprès du réseau électrique, des fournisseurs d’électricité, ou générée localement par des installations de cogénération.
  2. Consommation de chaleur ou de vapeur : Si l’organisation utilise de la chaleur ou de la vapeur produite à distance et importée, les émissions indirectes de GES associées à cette consommation font partie du Scope 2. Cela peut inclure l’utilisation de chaleur provenant de centrales de chauffage urbain ou de systèmes de cogénération.

Il est important de noter que le Scope 2 concerne les émissions indirectes liées à la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur, qui sont utilisées par l’organisation. Ces émissions sont générées en dehors des installations de l’organisation elle-même, mais elles sont liées à sa consommation énergétique. Pour évaluer correctement les émissions du Scope 2, il est essentiel de prendre en compte le mix énergétique utilisé pour produire l’électricité ou la chaleur importée. En effet, le niveau d’émissions peut varier en fonction des sources d’énergie utilisées, telles que le charbon, le gaz naturel, l’énergie renouvelable, etc.

En résumé, les postes du Scope 2 incluent la consommation d’électricité et de chaleur/vapeur importées par l’organisation, avec les émissions indirectes associées à leur production.

Scope 3 : toutes les autres émissions indirectes

Les postes du Scope 3, qui englobent les émissions indirectes de gaz à effet de serre (GES) liées aux activités de l’organisation mais générées par des sources externes, sont nombreux et variés. Voici quelques exemples des principaux postes du Scope 3 :

  1. Utilisation des produits vendus : Les émissions de GES résultant de l’utilisation des produits vendus par l’organisation font partie du Scope 3. Cela peut inclure les émissions générées lors de l’utilisation et de la maintenance des produits par les consommateurs, tels que les émissions liées à l’utilisation d’un véhicule vendu par une entreprise automobile.
  2. Achats de biens et services : Les émissions indirectes de GES liées aux biens et services achetés par l’organisation entrent dans le Scope 3. Cela comprend les émissions provenant de la production, de la transformation ou du transport des matières premières, des produits intermédiaires, des services externes, etc.
  3. Transport et distribution : Les émissions de GES résultant du transport de marchandises, des déplacements professionnels des employés ou des déplacements des visiteurs liés aux activités de l’organisation, les déplacements domicile-travail sont incluses dans le Scope 3. Cela comprend les émissions provenant des moyens de transport utilisés, tels que les avions, les trains, les camions, les voitures, etc.
  4. Amont et aval des activités : Les émissions indirectes de GES provenant des activités en amont et en aval de l’organisation entrent également dans le Scope 3. Cela peut inclure les émissions générées par l’extraction et la production des matières premières utilisées, la gestion des déchets, l’aménagement du territoire, etc.
  5. Franchises et investissements : Si l’organisation possède des filiales, des franchises ou des investissements dans d’autres entreprises, les émissions de GES associées à ces entités font partie du Scope 3. Cela peut inclure les émissions provenant des activités de production, des opérations logistiques, etc., des entités liées à l’organisation.

Il est important de souligner que les postes du Scope 3 peuvent varier en fonction de l’industrie et de la nature spécifique de l’organisation. Une analyse approfondie des activités de l’organisation est nécessaire pour identifier les postes pertinents du Scope 3 et évaluer leur impact sur les émissions de GES.

Conclusion

Vous souhaitez engager votre entreprise dans une démarche bas carbone, les étapes à suivre sont les suivantes : mesurer, réduire, contribuer et communiquer. La réalisation du Bilan Carbone® est donc la 1ère étape dans la transition bas carbone de votre entreprise.

Comme vous avez pu le lire, un Bilan Carbone ne se fait pas en quelques clics et la mise en place d’une stratégie bas carbone requiert des compétences opérationnelles multiples que toutes les entreprises ne sont pas à même de mobiliser. C’est pourquoi elles sont nombreuses à se tourner vers une société de conseil indépendante. Se rapprocher d’un conseil indépendant apporte également une crédibilité et transparence supplémentaire.

Les experts de Neospera, certifiés par l’Ademe à la méthodologie Bilan Carbone®, réalisent votre Bilan Carbone®, interprètent les résultats et vous accompagnent pour réduire vos émissions de GES.

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