EL NIÑO est de retour

Le phénomène météorologique El Niño qui se produit périodiquement dans l’océan Pacifique tropical est de retour…

L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a officialisé jeudi 8 juin le début d’El Niño, sept ans après le dernier épisode. Le retour de ce phénomène météorologique n’est pas une bonne nouvelle, il amène une élévation des températures et des événements climatiques extrêmes (ouragans, sécheresses…).

Définition :

El Niño est un phénomène météorologique qui se produit périodiquement dans l’océan Pacifique tropical. Il est caractérisé par un réchauffement anormal des eaux de surface de l’océan Pacifique central et oriental, entraînant des effets significatifs sur le climat à l’échelle mondiale.

Le phénomène El Niño est généralement considéré comme le volet chaud de l’oscillation El Niño-Southern Oscillation (ENSO), qui comprend également la phase froide appelée La Niña. El Niño se produit tous les 2 à 7 ans environ, et sa durée varie de quelques mois à un an ou plus.

El Niño tire son origine des interactions complexes entre l’océan et l’atmosphère dans la région équatoriale de l’océan Pacifique. Ce phénomène est principalement déclenché par des changements dans les vents et les courants océaniques. Lorsqu’un épisode d’El Niño se produit, les alizés (vents réguliers) qui soufflent normalement d’est en ouest sur l’océan Pacifique tropical deviennent plus faibles ou s’inversent. Cela provoque une accumulation d’eaux chaudes dans la région équatoriale de l’océan Pacifique, près de la côte ouest de l’Amérique du Sud.

Les mécanismes précis qui déclenchent les changements dans les alizés et les courants océaniques responsables d’El Niño ne sont pas encore complètement compris. Cependant, des recherches et des observations continues sont menées pour mieux comprendre les processus sous-jacents et améliorer les prévisions des épisodes d’El Niño.

Quelles sont les conséquences d’El Niño ?

À l’échelle mondiale, les conséquences d’El Niño sont désormais bien connues. En faisant augmenter la température de l’eau dans le Pacifique équatorial, il fait mécaniquement augmenter la température de l’air de cette zone (l’air se réchauffant au contact de l’eau).

Dans les prochains mois, « le développement d’El Niño conduira très probablement à un nouveau pic du réchauffement mondial et augmentera les chances de battre des records de température », a averti début mai Petteri Taalas, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Voici quelques-unes des caractéristiques typiques d’El Niño :

  1. Perturbations climatiques : El Niño a un impact significatif sur les régimes de précipitations à l’échelle mondiale. Certaines régions peuvent connaître des sécheresses sévères, tandis que d’autres peuvent connaître des précipitations excessives et des inondations.
  2. Températures anormales : L’océan Pacifique tropical devient plus chaud pendant El Niño, ce qui peut entraîner des températures plus élevées dans certaines régions.
  3. Effets sur la pêche : El Niño peut perturber les écosystèmes marins, affectant les stocks de poissons et les industries de la pêche dans certaines régions.
  4. Impact sur les phénomènes météorologiques extrêmes : El Niño peut influencer la fréquence et l’intensité des tempêtes tropicales et des ouragans dans certaines parties du monde.

Il est important de noter que chaque épisode d’El Niño peut différer en intensité et en effet. Des organismes tels que le Centre national américain de recherches atmosphériques (NCAR) et l’Administration nationale océanique et atmosphérique (NOAA) surveillent et étudient de près ce phénomène pour prévoir et comprendre ses conséquences.

Dans le détail, lorsqu’El Niño apparaît, des sécheresses intenses peuvent survenir en Indonésie ou dans l’est de l’Australie. Le climat du nord-est de l’Amérique du Sud, de l’Inde ou de l’Afrique du Sud est également plus sec. À l’inverse, quand les conditions atmosphériques le permettent, la Californie connaît un excédent pluviométrique, tout comme l’Afrique de l’Est. El Niño modifie aussi les dynamiques cycloniques dans le Pacifique et l’Atlantique.

Et en France ?

Le France métropolitaine est une zone éloignée du Pacifique, les conséquences d’El Niño sont incertaines et encore mal connues. Il faudrait que le phénomène soit suffisamment intense pour avoir des répercutions au niveau de l’atmosphère.

En revanche, certains départements ou territoires d’Outre-Mer seront concernés par les impacts d’El Niño. Avec plus d’ouragans dans le Pacifique, la Polynésie française devrait être plus exposée. A l’inverse, l’activité cyclonique sur la zone Atlantique devrait être moins intense. Martinique et Guadeloupe pourraient donc connaître moins d’ouragans qu’habituellement.

Conclusion

Même si les mécanismes précis qui déclenchent El Niño ne sont pas encore complètement compris, les conséquences sont connues. El Niño donne un avant goût des nouvelles conditions de vie dû au réchauffement climatique.

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