Tout comprendre du « Jour du dépassement »

Définition, comment il est calculé, évolution, où en est la France : tout savoir sur le jour du dépassement

Définition

Le jour du dépassement, également connu sous le nom de Jour du Dépassement de la Terre (Earth Overshoot Day en anglais), est une mesure symbolique qui marque la date de l’année à laquelle la demande de ressources naturelles et de services écosystémiques d’une population humaine dépasse la capacité de la Terre à régénérer ces ressources et à absorber les déchets générés.

En d’autres termes, c’est le jour où l’humanité a utilisé l’ensemble des ressources naturelles que la Terre peut renouveler en une année. Après cette date, l’empreinte écologique de l’humanité continue à avoir un impact négatif sur la planète, en épuisant les ressources telles que l’eau, les terres agricoles, les forêts et en émettant plus de carbone que les écosystèmes ne peuvent en absorber.

Chaque année, le Jour du Dépassement survient à une date différente, en fonction des tendances de consommation et de l’impact environnemental de l’humanité. L’objectif est de repousser cette date pour permettre à la Terre de régénérer ses ressources de manière durable et de réduire notre impact sur l’environnement.

Qui calcule le Jour du Dépassement ?

Le Jour du Dépassement est calculé par l’organisation non gouvernementale (ONG) Global Footprint Network. Cette organisation se consacre à la promotion de la durabilité écologique en développant des méthodes de calcul pour évaluer l’empreinte écologique de l’humanité sur la planète.

L’empreinte écologique mesure la quantité de ressources naturelles nécessaires pour répondre aux besoins humains et absorber les déchets générés par l’activité humaine. Elle est exprimée en unités globales appelées « hectares globaux » (hag) par personne. Global Footprint Network calcule l’empreinte écologique de différentes nations et du monde entier en prenant en compte 3 millions de données statistiques issues de 200 pays et ce, de divers facteurs tels que la consommation alimentaire, la consommation d’énergie, les émissions de carbone, la consommation d’eau, etc.

En utilisant ces données, Global Footprint Network détermine la date à laquelle l’empreinte écologique de l’humanité dépasse la capacité de régénération de la Terre pour cette année-là, ce qui correspond au Jour du Dépassement. L’objectif de cette mesure est de sensibiliser le public aux problèmes de surconsommation et d’encourager des changements de comportement pour réduire notre empreinte écologique et promouvoir la durabilité environnementale.

L’évolution dans le passé

Voici quelques exemples de dates du Jour du Dépassement dans le passé, pour illustrer comment cette date a évolué au fil des ans :

  1. 1970 : Le Jour du Dépassement a eu lieu le 29 décembre.
  2. 1980 : Il a eu lieu le 4 novembre.
  3. 1990 : La date est avancée au 11 octobre.
  4. 2000 : Le Jour du Dépassement a été calculé pour le 23 septembre.
  5. 2020 : Cette année-là, il a été le 22 août, et il a été influencé par des facteurs tels que la pandémie de COVID-19 qui a entraîné des changements temporaires dans les modèles de consommation.
  6. 2023 : Le Jour du Dépassement a été calculé pour le 2 août, montrant à quel point l’empreinte écologique mondiale continue d’augmenter malgré la crise sanitaire.

Il est important de noter que ces dates sont approximatives et qu’elles peuvent varier en fonction des données et des méthodologies utilisées pour les calculer. Le Jour du Dépassement n’est pas un événement fixe, il peut fluctuer d’une année à l’autre en fonction des tendances de consommation, des changements environnementaux et d’autres facteurs. L’objectif est de repousser cette date le plus possible en adoptant des pratiques plus durables et en réduisant notre impact sur la planète.

Où en est la France par rapport aux autres pays ?

Mercredi 2 août 2023, nous avons virtuellement consommé toutes les ressources que la Terre produit en une année. Mais le jour du dépassement ne s’établit pas qu’à l’échelle globale. Chaque pays à le sien. Pour la France, le jour du dépassement à eu lieu 3 mois avant la moyenne mondiale. Il s’est produit le 5 mai 2023.

Si toute l’humanité vivait avec le style de vie des Français, il faudrait l’équivalent de 2,9 planètes bleues pour répondre à ses besoins. « La France consomme 86% plus que ce que ses propres écosystèmes peuvent régénérer », déplore la Global Footprint Network.

Si nous nous comparons avec nos voisins de l’Union Européenne, la Belgique est un bien mauvais élève en franchissant sa limite dès le 26 mars, notamment à cause d’un sous-emploi des énergies renouvelables. Cependant, nous nous trouvons pas loin des autres pays comme l’Allemagne (4 mai), de l’Espagne (12 mai), de la Suisse (13 mai) et de l’Italie (15 mai). Nous pouvons voir que les écarts ne sont pas extrêmement significatifs au sein de l’Europe, les modes de vie et de consommation étant relativement similaires malgré les frontières.

Hors de l’Union Européenne, les écarts sont flagrants d’un pays à l’autre comme le montre l’image fournie par l’ONG

Le plus mauvais élève est le Qatar qui vit à crédit dès le 10 février. Si toute l’humanité vivait avec le style de vie des Qataris, il faudrait l’équivalent de 9 planètes bleues pour répondre à ses besoins. Les émissions de CO2 par habitant dans ce pays est de 34,4 tonnes par an contre 9 en France.

Avec un dépassement en décembre, l’Indonésie, l’Equateur et la Jamaïque sont bons élèves. Mais cela ne fait pas d’eux les meilleurs, car certains pays ne dépassent simplement pas leurs capacités. Ils sont principalement situés en Afrique centrale (Angola, République démocratique du Congo), mais aussi en Asie où l’Inde et le Pakistan n’entrent jamais en déficit. D’une manière générale, les pays en voie de développement dans l’hémisphère sud se classent mieux que leurs voisins du nord.

Conclusion

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